Marc Chagall

Il s’agit de l’œuvre la plus célèbre de Chagall. La composition fusionne les éléments les plus chargés d’émotion de l’enfance de l’artiste dans le milieu rural, à la périphérie de Vitebsk, en Biélorussie : le travail de la terre, les paysans, le bétail, les maisons, l’église orthodoxe, et en bas un petit arbre symbolisant l’origine et la diversité de la vie.

Bien qu'elle comporte de nombreux éléments du cubisme, on ne peut pas la classer purement comme telle, en raison de la thématique champêtre et de l'utilisation du symbolisme. Selon l'artiste : « Pour les cubistes, une peinture était une surface recouverte de formes dans un certain ordre. Pour moi, une peinture est une surface recouverte de représentations de choses, où la logique et l'illustration n'ont pas d'importance »

Cette toile montre clairement le caractère joyeux et rêveur du peintre. Il a mis deux ans à la réaliser, commencée en France à l'époque où l'armée d'Hitler commençait à avancer et à dévaster les frontières françaises. Elle fut terminée deux ans plus tard à New York.

Chagall s’est représenté à de nombreuses reprises et, de fait, il l’a toujours fait de manière non réaliste. Pour lui, la représentation de l’état d’esprit était primordiale.

Composition aux plans brisés, dans le style du cubisme, à laquelle s'ajoutent d'autres éléments d'un certain réalisme. À l'arrière-plan, le paysage urbain réel de Vitebsk est décrit, au premier plan une maison en bois typique de l'époque.

C'est un tableau amusant dans ses formes et mélancolique dans ses couleurs. À gauche, un personnage mystérieux ; bien que l'on n'en soit pas certain, les historiens estiment qu'il s'agit probablement d'une représentation de l'artiste lui-même.

Dans la même veine que « La maison grise », cette œuvre est un hommage nostalgique de l’artiste au village où il a grandi ; la peinture comporte des zones aux couleurs très vives qui contrastent avec l’environnement aux tons bruns, témoignant de la forte charge émotionnelle de la scène, dans l’esprit de l’artiste.

Le personnage principal est une trapéziste, plongée dans un monde fantastique de musique et de cirque, ce dernier étant l’un des thèmes picturaux favoris de l’artiste, qui a déclaré : « Pour moi, le cirque est un spectacle magique qui apparaît et disparaît comme un monde ». Peint vers la fin de sa vie, il montre un grand sens du mouvement et du rythme.

C'est l'une des peintures religieuses les plus formelles et réfléchies de l'artiste, bien sûr loin du canon académique, mais stricte dans le canon de la symbolique judéo-chrétienne. Il s'agit du récit biblique de la Genèse et d'une partie des évangiles, où Dieu achève la création de l'homme.

Le ciel se présente avec une lumière jaune et un soleil rouge, autour duquel gravite le peuple juif, depuis l’Antiquité jusqu’à la crucifixion. La partie inférieure montre Adam dans les bras de l’ange, au cœur de la création.

Il montre Jésus crucifié au centre et exacerbe sa condition de juif par divers symboles : le Talit qui le couvre (châle traditionnel), foulard sur la tête, les patriarches de l’Ancien Testament comme anges flottants. À gauche et à droite, des villages dévastés, des synagogues brûlées et des réfugiés fuyant en bateau.

Dans les années 30, cette œuvre n’a pas été exempte de polémique, car elle présentait un parallèle entre le tourment de Jésus et celui du peuple juif, à une époque où la persécution des Juifs s’intensifiait, précisément trois ans avant l’Holocauste nazi.

Elle représente le jour d'anniversaire de l'artiste lui-même, mettant en avant ses plus grandes inspirations : l'amour et la fantaisie. La liberté et la joie de vivre étaient des idées réellement novatrices dans l'art, que l'on ne retrouve pas chez d'autres auteurs contemporains.

C'est un hymne à la joie et à l'amour naissant. On y voit un couple marié se promenant à la campagne et faisant un pique-nique. La femme s'envole vers la droite dans une robe violette, tenant gracieusement la main de son époux, qui tient un oiseau dans l'autre main et porte un costume élégant, avec chaussures. En arrière-plan, une villa aux maisons vertes et un temple rose.

Cette toile présente un paysage très coloré de Paris (la préférée de l'artiste), vue depuis un balcon fleuri ; la fenêtre et le ciel sont de couleurs vives.

Le personnage principal, probablement une auto-représentation, est un homme à deux visages, peint par paires de couleurs complémentaires : rouge-vert et jaune-bleu. Antagoniste à lui-même à bien des égards, avec un cœur jaune dans sa main bleue, il représente probablement la vie nocturne et la vie diurne ; la bohème et la solitude ; l'amour et le désamour.

D’autres personnages et représentations sont mystérieux, avec une pointe d’humour : un parachutiste qui se tient au parachute avec ses propres bras, une dépense de visage humain, un train à l’envers, un couple homme-femme à l’horizontale.

Peint au retour à Paris après un long voyage en Russie, en arrière-plan la ville de Vitebsk, il exprime la nostalgie et la mélancolie du passé et des milieux ruraux. Au centre, une figure forte, le violoniste, construit avec des touches cubistes, domine la toile tout en affirmant son origine juive.